vendredi 30 mai 2008

Pari

Mme Coquin vivait dans une maison, ni trop grande, elle n'en avait pas les moyens, ni trop petite, elle avait trop d'orgueil pour cela. Avec son mari, ils allèrent à une fête chez un couple nouvellement marié, tout comme eux, à deux maisons à l'ouest dans le 5e rang. Après quelques verres, ils firent un pari. Les deux couples souhaitaient ardemment avoir des enfants et entreprirent de planifier la date approximative des naissances de chacun des rejetons qu'ils voulaient concevoir. Le premier couple, celui de Mme Coquin, paria qu'ils réussiraient à avoir douze enfants, chacun nés dans un mois de l'année différent. Le deuxième couple, celui des voisins de Mme et M. Coquin, paria qu'ils auraient 12 enfants aussi, ils ne voulaient pas mal paraître devant les voisins, mais qu'ils naîtraient tous le même mois. Le couple qui ne parviendrait pas à tenir son pari devrait alors, pendant un an et un jour, devenir esclave du couple ayant réussi. Une date limite fut fixée douze ans plus tard, jour pour jour, les poignées de mains furent échangées et chacun d'eux regagnèrent leur demeure respective pour se mettre au travail.
Les douze années passèrent et la date fatidique arriva. Les deux couples, n'ayant pas oublié ce défi qu'ils s'étaient lancé, se rencontrèrent finalement pour faire le décompte des enfants ainsi que des dates de naissance de chacun. Le premier couple, madame et monsieur Coquin, n'avait rien d'enthousiaste. Ils n'avaient pas réussi à avoir les 12 enfants. Le premier était mort. Le deuxième couple, de son côté, avait déjà fait ses valises. Ils n'avaient qu'onze enfants. Le premier était mort, aussi. Si les couples n'avaient pas bu le soir du pari, leur premier enfant ne serait pas mort d'une forme grave d'alcoolisme foetal ayant causé la mort précoce des deux nourrissons.

Intense remise en question

Vous savez quoi? il y a à peine 2 heures, j'étais heureuse.

mardi 27 mai 2008

You-turn

Quand vous trouverez que la vie n'a plus aucun sens, faites demi-tour. Au moins vous aurez la satisfaction de penser que vous savez où vous allez: en sens inverse.

samedi 24 mai 2008

En manque de câlins...

J'ai passé une des journées les plus pénibles de l'année aujourd'hui...vraiment. J'avais dit que je pleurerais, n'est-ce pas? Si vous ne vous en rappelez plus, allez relire le message qui s'intitule: «La vie est une parabole bipolaire.», vous verrez bien que j'ai raison. Eh bien j'ai pleuré. Beaucoup. On est arrivé à l'église à l'heure, les gens étaient souriants, ça s'annonçait plutôt bien. Je me suis même dit que pour une fois peut-être que j'arriverais à ne pas pleurer. Non, vraiment pas. Après cinq minutes, je suis sortie prendre une marche, me changer les idées, parce que je sentais que ça s'en venait. Un coup calmée, j'y retourne confiante. Après deux minutes, j'en pouvais plus, j'ai éclaté. Pourtant il n'y avait pas de quoi pleurer; même sa fille paraissait heureuse que son père ne soit pas mort souffrant, mais plutôt le sourire aux lèvres. En parlant de lui, les gens souriaient... Il a vraiment eu une belle vie...je trouve cela vraiment super, je suis heureuse pour lui et pour sa famille, mais pourtant, j'ai pleuré. Tellement pleuré. Mon grand-père est sorti avec moi et je suis restée dans sa voiture durant tout le temps qu'a duré la cérémonie et la réception. Bref...j'aurais vraiment aimé pouvoir assister à tout cela, mais c'était plus fort que moi...je pense sérieusement à aller voir un psy...car ce n'est pas normal...ça me pèse énormément...je ne veux pas que ça recommence...

vendredi 23 mai 2008

Émotionnellement sensible

Trouvé sur le site de l'association canadienne de justice pénale:

Un individu soupçonné de meurtre s’est mis à pleurer et a tout avoué lorsque les policiers lui ont demandé : « Crois-tu que ta mère serait fière de toi? »

Série de meurtriers en vague.

Un homme ayant tué sa propre fille est en cavale. (retrouvé il y a quelques heures dans un centre commercial, je crois)

Parallèlement, une mort suspecte à eu lieu à Ste-Agathe -Des-Monts dans les Laurentides.

De plus, cette semaine, aussi, une femme a été kidnappée et tuée par un de ses voisins pour le simple motif d'un vol.

Une autre jeune femme de 21 ans a écopé de deux ans (peut-être même deux ans et demi) de prison pour avoir tué une piétonne, une mère de famille de 36 ans, avec sa voiture. Elle était alors complètement saoule et droguée.

Vive les nouvelles.

J'ai l'orgueil d'un melon d'eau.

Quand j'ai fermé les yeux, j'ai vu en lettre moulées «Allocation» écrit sur la traverse d'un arc-en-ciel carré sortant du chapeau d'un singe, tantôt fuchsia, tantôt serein, les fleurs bleues du printemps hivernal fanent dans un soupir d'odeurs vibrantes.

La vie est une parabole bipolaire.

Encore neuf heures à attendre.
La vie est un peu moins laide qu'il y a une demie heure. C'est encourageant. Si ça continue à aller de mieux en mieux de façon exponentielle, dans neuf heures ça devrait être pas mal, non? À moins que ce soit de façon parabolique (avec un a négatif) et alors ça atteindra un pic avant de retomber aussi bas sinon plus...c'est ce qui risque d'arriver d'ailleurs...je vais à Hull pour des funérailles samedi...sans mon chéri et avec la plus grande joie du monde. Je déteste quand les gens meurent. Je fais une intolérence à la mort. Ça m'affecte à un point! Si vous saviez! Que ce soit le chien de mon ami, le mari de la voisine, le grand-père d'un cousine du deuxième degré ou l'héroïne d'un film américain (non peut-être pas, quand même...disons français) qui meure, je ne peux m'empêcher de pleurer. Je me sens mal. Vous n'avez pas idée de ce que c'est que de pleurer à grosses larmes lors du service funéraire de quelqu'un alors qu'aucun menbre de la famille rapprochée de la personne n'en verse...Ils en viennent à avoir pitié de vous alors que vous ne faisiez qu'exprimer ce qu'ils ne se donnaient pas le droit de faire. Je me mets à leur place et c'est tout à fait insupportable, je pleure et j'ai honte de leur faire subir un fardeau de plus...je l'ai vécu.
Et mine de rien, dans neuf heures moins dix, je serai heureuse.

jeudi 22 mai 2008

Mme Butterfly

Peu importe ce qu'en pensent certains, le petit garçon dans l'opéra était mignon comme tout. (ça c'était pour toi mon amour)
Peu importe ce qu'en pensent d'autres, le mec était un salaud de la pire espèce. (ça c'était pour toi Adrien)
Opéra magnifique. Calme. Émouvant. Rien n'accrochait, tout était d'une fluidité sans borne: la musique, les décors, le jeu d'acteur, l'histoire. Cela n'avait rien de la grossièreté de d'autres fois; c'était poli, paufiné, c'était beau, apaisant et triste. Ça peut sembler drôle à dire, mais je n'ai aucun mal à comprendre cette fin...que lui restait-il? Rien.

Mots d'amour ou mots tout court?

Il est ma lune,
ma voie lactée,
mon étoile polaire,
mon infini,
mon univers.

Il est ma dune,
mon voile laqué,
mon étal d'éclairs,
ma toile finie,
mon après-guerre.

Il est ma tune,
mon toit ailé,
mon fatal réfractaire,
mon deux et demi,
mon pied-à-terre.

lundi 19 mai 2008

Tchadri et sac poubelle

C'est quand on voit ce genre d'images que l'on se pose des questions...acceptable ça? moi ça me révolte...cette comparaison me rend malade...pensez en ce que vous voulez, mais je ne tolèrerais pas que l'on essaie de me faire croire que c'est normal...Rien dans cette photo n'est normal...c'est dégradant. Pas nécessairement le fait de porter le tchadri, c'est un choix personnel que je respecte, mais l'image en tant que telle. C'est dans des moments comme ceux-ci que je n'ai pas le choix d'avouer que je n'ai aucune raison de m'apitoyer sur mon sort. Oui, il y a eu de la mortalité dans ma famille, oui je suis un peu déprimée, oui j'ai des tonnes de boulots à faire, oui mon estime de moi est à son plus bas, mais j'aime et je suis aimée, j'ai une famille et je vais à l'école et j'ai des droits. La preuve la plus simple du fait que j'ai des droits, c'est que vous êtes en ce moment même en train de lire ce que j'ai écrit, ce que j'ai pensé, ce que j'ai voulu exprimer.
Et d'ailleurs vendredi soir je n'aurais pas imaginer avoir pu passer une aussi belle soirée. Des moments inoubliables, du bonheur. Et ça, je suis certaine (j'espère sincèrement que je me trompe) que cette femme sur la photo n'a pas la moindre idée de ce que cela peut bien signifier...

dimanche 18 mai 2008

Woody Allen

"Un petit mot sur la contraception orale. J'ai demandé à une fille de coucher avec moi et elle a dit "non"."
[intéressante réflexion, n'est-ce pas?]

«Tant que vous n'avez pas été embrassé par un de ces pluvieux après-midis parisiens, vous n'avez jamais été embrassé.»
[dommage...je ne vais pas à Paris cet été...Rome, ça fait pareil?]

"On n'a jamais vu un aveugle dans un camp de nudistes."
[possible...s'il le dit c'est que ce doit être vrai! et d'ailleurs, ce serait logique]

«Une auto-stoppeuse est une jeune femme, généralement jolie et court vêtue, qui se trouve sur votre route quand vous êtes avec votre femme.»
[he he, la vie est injuste]

«L'argent est plus utile que la pauvreté, ne serait-ce que pour des questions financières.»
[en effet, il faut s'y faire]

«Hollywood ? C'est une usine où l'on fabrique dix-sept films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage.»
[bien envoyé!]

«Je ne veux pas atteindre l’immortalité grâce à mon oeuvre. Je veux atteindre l’immortalité en ne mourant pas.»
[enchaînez tout de suite avec la prochaine]
«Ce n'est pas que j'aie vraiment peur de mourir, mais je préfère ne pas être là quand ça arrivera.»
[eh bien bonne chance!]

«Pour vivre centenaire, il faudrait abandonner toutes les choses qui donnent envie de vivre centenaire.»

«L'éternité, c'est long, surtout vers la fin.»



[une petite série sur Dieu, juste pour vous]:

«Dieu reste muet, si seulement nous pouvions convaincre l'être humain d'en faire autant.»

«Si seulement Dieu pouvait me faire un signe ! Comme faire un gros dépôt à mon nom dans une banque suisse.»

«L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre.»

«Non seulement Dieu n’existe pas mais en plus il est impossible de trouver un plombier le dimanche.»

«Et si tout n’était qu’illusion et que rien n’existait ? Dans ce cas, j’aurais vraiment payé mon tapis beaucoup trop cher.»
[Ah...la fatalité de la vie...]

«Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse.»

Sans titre

Jamais je n'oublierai ces paroles atroces au milieu des phrases
Ces mots cruels sur lesquels il met l'emphase

mardi 13 mai 2008

Gala

Hier, dix-neuf heure zéro cinq, théâtre St-Denis 2, les rideaux s'ouvraient. Non, pas de théâtre, mais bien un gala. Un gala sportif du sport-étudiant de la région de Montréal. Oui oui, sportif. Et moi ? Qu'y faisais-je, moi, la fille la moins sportive d'entre toutes? Et bien j'étais hôtesse, rien de moins...(ne vous méprenez pas, Camille et moi ne faisions qu'amener les trophées aux dignitaires pour que ceux-ci les remettent au récipiendaire des fameux trophées...à vrai dire, je crois que nous avons été pas mal plus utiles que l'animatrice qui, bien qu'elle est animer de façon exemplaire, n'avait pas grand place, ce n'était pas sa faute). C'était vraiment agréable comme soirée. Mettons que ça sort de l'ordinaire et de la petite routine, ça fait du bien...et à ce que j'ai pu comprendre, ce n'est qu'un début!

dimanche 11 mai 2008

À la vie, à la mort!

Le prêtre est celui qui s'occupe de la vie après la mort;
l'embaumeur est celui qui se charge de la mort après la vie.

Ridicule

Le ridicule ne tue pas, il paie mon loyer.

-Anthony Kavanagh-

vendredi 9 mai 2008

Bonne fête

Aujourd'hui, si elle était toujours parmi nous, ma grand-mère paternelle aurait eu 92 ans. Je tenais simplement à le souligner. Souligner le fait que c'était une femme extraordinaire. J'espère qu'elle a retrouvé Victor...

jeudi 8 mai 2008

Injustice et caverne mytheuse...

La vie est injuste. Que ce soit parce que vos deux meilleures amies vous disent que vous ressemblez à un écureuil qui a la jaunisse sur votre photo de carte d'assurance maladie (oui, j'ai de bonnes amies) (et en passant, merci à Boubou) ou que le chauffeur d'autobus est un pauvre con ou juste de très mauvaise humeur et qu'il vous laisse esseulée au coin Beaubien et St-Michel, la vie est injuste. C'est de l'abus, c'est affligeant, c'est anormal, c'est amoral, c'est arbitraire, c'est attentatoire, c'est blâmable, calomnieux, déloyal, c'est déraisonnable, idiot, indigne, c'est immérité, immoral, inacceptable, c'est injustifié, irrecevable, odieux, mais surtout partial, sans fondement et tyrannique...

Mais vous savez quoi? Denis a un bon côté...bien caché au fin fond de la caverne...il n'est pas si méchant...

mercredi 7 mai 2008

Vérité ou conséquence?

Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, juste la vérité? Vous a-t-on déjà demandé cela? Si oui, qu'avez-vous répondu? Était-ce vraiment la vérité? Avez-vous réussi à tenir votre promesse? Peut-on tenir cette promesse? Ne devrions nous pas plutôt demander: «Jurez-vous de ne pas consciemment mentir?»

mardi 6 mai 2008

McGill

De quoi vous faire réfléchir...j'ai trouvé ça sur Overhead At McGill. C'est une façon de voir les choses plutôt comique.

[upon attempting to clarify the negative and derogatory connotations surrounding the F-word]

Prof: If someone on the street does something that offends you, you say “Fuck You!” I highly doubt, however, that you actually mean “I hope you have a happy sexual time this afternoon.”

- Intro to Feminist Theory

Vous y penserez la prochaine fois que vous serez tenté de laisser libre cours à vos paroles...En fait, vu comme ça, c'est même presque sympathique...mais ça, les gens ne le savent pas nécessairement. En tout cas...

samedi 3 mai 2008

La fin d'un rêve

Les Canadiens ont perdu...6-4 pour les Flyers...
Le rêve prend fin...le réveil a sonné.
Reste à savoir pour combien de temps encore on verra de petits drapeaux voler aux fenêtres des voitures des partisans...

Portes ouvertes

Aujourd'hui, il y avait les portes ouvertes de notre beau collège. Comme d'habitude au mois de mai; avec des p'tits gamins de 5e année qui sont tout impressionnés de manipuler du feu et pouff! une explosion avec de l'hydrogène, des parents qui posent des colles aux étudiants qui présentent (on en savait plus qu'eux alors bon...pas de stress...pas de gaffes non plus) et pour finir, des profs réjouis (M.Pépin est vraiment super!!!il a une très belle voix aussi...avis à tous). Ah et j'allais oublier: à l'entrée, des ballons gonflés à l'hélium (He, no2 du tableau périodique, gaz inerte) (oui, j'étais dans le local de sciences) avec lesquels certains individus s'amusent à prendre une voix des plus sensuelles, si vous voyez ce que je veux dire...Bref, de bons fous rires.

vendredi 2 mai 2008

Promesses d'un printemps

Il n'y a rien à dire;
Rien à tenir.
Il ne sert à rien de mentir;
De redire,
Mais détenir.
Il n'y a rien à retenir;
Tout à abolir.
Écoutez le temps s'adoucir
Sentez les champs mûrir
Touchez la vie s'ouvrir
Goûtez les fleurs fleurir
Voyez les oiseaux revenir

jeudi 1 mai 2008

Draconiennement

Cela aurait pu tout changer. Changer ma vie. Changer nos vies. Draconiennement. Un p'tit rien j'vous dis. Vraiment rien du tout. On s'en fait pour si peu, mais pourtant ça change tout.

Vous savez quoi? Desfois il y a des trucs bien simples dans la vie, mais ils arrivent toujours à tout compliquer...me semble ça ne devrait pas prendre un doctorat pour lire un manuel d'instructions!

Petite histoire

N'atteignant plus que le point de non-retour,
Éprouvant, certes, toujours;
Garderai-je cette seconde au delà du temps
Alors que la vie me donne une seconde chance
Tandis que l'énervement s'égraine
Inspirant la clémence de la quinzaine
Fin de cette insoucience.