Je partage ma vie entre 2 mondes : l'école et en dehors de l'école. L'école, qui se veut une préparation à la vraie vie, un aperçu de ce qui nous attend dehors. Une éducation de la plus haute qualité. Mais cela a, plus souvent qu'autrement, l'effet contraire, sur tout le monde. Même les adultes y sont différents. C'est comme si à la seconde où nos pieds franchissaient l'entrée vitrée de l'établissement, nous devenions quelqu'un d'autre, ou en fait, une réplique un peu fade de qui nous sommes véritablement. Certains y sont tout de suite très à l'aise. Pour d'autres, c'est plus long. Parfois, il faut même quelques années avant d'y trouver notre place, de nous découvrir à travers ce filtre qui nous ramène à nous-mêmes, mais qui est en même temps masquant, couvrant, étouffant.
Quand enfin la cloche sonne et nous libère de toute emprise, nous pouvons être nous, comme nous le voulons. Là aussi il faut tenter de s'y retrouver. Plus déstabilisante qu'autre chose, la réalité nous rattrape. Comme elle peut être belle quand on y est ouvert! Croyez-moi! Et qu'elle peut être laide, affreuse, crue. Mais ça, il va falloir s'y habituer, trouver notre réalité à nous, parce que ça, ce n'est pas à l'école qu'on va l'apprendre. Ne cherchez pas dans les livres, elle n'y est pas, ou enfin, pas dans les manuels scolaires. Dans la musique ? Peut-être plus, qui sait.
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