Hier, j'ai discuté politique avec un homme que j'aime beaucoup, depuis toujours. Il a l'âge de mon père, il est allé à Jean-Eudes, il a les yeux bleus et les cheveux gris, ou plutôt poivre et sel. Je l'adore. On a parlé d'Afghanistan. Des Talibans. Des voitures blindées. Des bodyguards armés jusqu'aux dents. Des fouilles sous l'oeil aimable des mitraillettes. De l'accueil chaleureux des canons de fusils et des check point à tous les coins de rue. De Kaboul. De la situation des femmes. Des militaires. Des Américains. Des élections.
On a parlé musique aussi. Et du Soudan, en passant. De photo, il m'a demandé si j'en faisais encore. Et de badminton. Il aimerait qu'on y retourne. J'aimerais ça aussi. S'il ne repart pas encore dans un pays miné...
Sa fille a grandi. Elle est plus sage, plus mature. Sa femme est toujours aussi belle.
Ça faisait du bien de les voir. Le souper était bon. La musique aussi.
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