lundi 8 mars 2010

Tranche de vie

Vendredi matin, vers 8h40-8h45, une fille s'est fait frapper devant l'école. Il y avait 2 ambulances. Juste à l'heure où j'arrive d'habitude pour mon cours d'aérobie.

Ça aurait pu être moi.

D'ailleurs, c'est ce qu'elles ont pensé les 2 Anne-Marie et Sam. Elles m'attendaient. Quand elles ont vu ça, elles ont cru que c'était moi. Elles m'ont appelée des dizaines de fois sur mon cell, mais je ne répondais pas. Ça y est, qu'elles se sont dit. Elle est morte. Elles s'inquiétaient.

Et je n'arrivais pas. Et je ne répondais toujours pas à leurs appels.

À 8h55, toujours aucune nouvelle. D'habitude, je suis là et à l'heure, mais pas ce matin là.

Je ne m'étais pas fait frapper. J'étais partie plus tard ce jour là, et j'étais dans le métro. Je serais arrivée bien à l'heure, mais un ralentissement de service UNE station avant d'arriver m'a presque mise en retard. En arrivant au feu de circulation avec Florence, il restait 4 secondes pour traverser. «On a le temps!» que j'ai dit et nous avons courru.

Si j'étais partie de chez moi à la même heure que d'habitude vendredi matin, j'aurais peut-être été cette fille dans l'ambulance, mais j'ai eu de la chance, et je suis arrivée à 8h58 (ce qui me laissait amplement de temps pour traverser l'école et me changer, bien sûr).

Elles étaient soulagées de me voir arriver et ça m'a fait chaud au coeur de voir qu'elles s'étaient inquiétées pour moi.

Aucun commentaire: