vendredi 20 mars 2009

Je m'adresse à vous

Quand j'écris, je m'adresse à des personnes bien précises, parce que je crois que vous me lisez. Je m'adresse généralement à 2 ou 3 personnes, qui, je l'espère, réussissent à voir les allusions que je fais pour eux. Les jeux de mots, les souvenirs, les phrases dans lesquelles je m'excuse ou j'atténue mes propos, car je sais que certains en seront choqués et ce n'est certainement pas eux que je vise.

Dans ma tête aussi, quand je réfléchis, c'est (toujours) comme si je parlais à quelqu'un et que cette personne était devant moi. Comme si je lui ouvrais mon coeur, mes secrets les plus intimes, mes rêves, mes frustrations. Dans la vraie vie, je me censure. Je me censure tellement que j'ai l'impression de ne plus exister qu'en théorie. Je suis des mots sur une page d'un des livres à l'index d'une bibliothèque. Et ça, ça me choque. Et c'est un peu pour ça que j'essaie de délaisser mon blog ces derniers temps, pour qu'au lieu d'écrire, je puisse parler. D'homme à homme.

J'ai une envie irrépressible de communiquer. Je m'en tire presque bien. Je rencontre du nouveau monde. Je parle, beaucoup. Je m'amuse comme jamais à me sentir libre, à changer de côté de rue pour pouvoir marcher sur le côté ensoleillé, à marcher la jupe au vent, des étoiles plein les yeux, à m'imaginer que je suis superman tellement je me sens forte, à être heureuse et à remercier tout le monde pour un oui ou pour un non, à sourire à ceux qui se donne la peine de me regarder, car en ce moment, la seule personne à qui j'en veux ne me connais pas et ne me connaîtra jamais, je ne l'ai jamais vu, je ne sais même pas son nom. Tous les autres, j'étais heureuse de les voir aujourd'hui.

Je profite de ma solitude pour me construire. Je profite de la présence de mes amies pour rire. Je profite de mes lecteurs pour me bâtir une image (un peu floue, je l'avoue). je profite des jeunes femmes de ma connaissance pour me trouver une place. Je profite des jeunes hommes aux alentours pour tenter de... de quoi déjà? de me faire aimée, ou appréciée en tout cas. Oui voilà. Appréciée.

Il y a de la bonne humeur.

Ça fait au moins 3-4 jours que je prépare tranquillement et mentalement les tournures de phrases des principaux points de ce billet. Je n'avais aucune idée si j'allais ou non le publié, j'attendais juste que le moment soit opportun ou qu'autre chose arrive. Que les mots s'écrivent d'eux-mêmes, conquis par tant de sollicitation de ma part.

Je me dis souvent que si j'étais en production écrite, la prof de français me mettrait ZÉRO pour la synthaxe. C'est naturel.

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