Oh qu'ils ne sont pas jolis mes textes ce soir.
Oh que je ne les aime pas.
Oh que c'est stupide.
Oh que c'est extrapolé, empiré et magnifié.
Ils ne sont même pas divertissants. Ils sont purement égoistes.
Dites-vous que si je n'écrivais pas, je développerais sans doute une aggressivité sans borne. Je me couperais les veines (dans le sens de la longueur), je briserais des murs et des vies.
C'est tout le temps comme ça. Ce soir, quand je suis arrivée à la maison, mon bonheur frôlait l'indécence. Je venais de passer 24h dans le bois, mon coeur avait battu comme il le fallait, j'avais mal à la hanche, j'avais eu chaud, je sentais certainement la fumée du feu de camp avec de la guimauve grillée dans les cheveux, j'avais le souvenir de la couleuvre et des petites fleurs, j'avais vu la lune pleine et brillament jouissive, les étoiles, j'avais senti l'odeur de l'épinette et du printemps dans les sentiers, j'avais marché dans la neige et eu les bottes mouillées, j'avais chanté des chansons en m'époumonant joyeusement, j'avais dormi 4h30, j'avais aimé cet homme qui nous parlait des étoiles, des galaxies et des amas de galaxie. Je me suis donnée à fond, j'ai aimé ça et je recommencerais demain matin. En ce moment je voudrais que ce soit ça ma vie : faire des expéditions en montagne. Toute ma vie, tout le temps. Plus petite, je détestais ce genre de trucs. Plus le temps avance, plus j'aime ça. C'est une évasion magnifique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire